Les approches innovantes

Partage des connaissances

Le partage de connaissances et l’apprentissage par l’échange d’expériences sont des piliers majeurs des programmes de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent financés par l’UE.

L’engagement du GCERF en faveur de l’échange de connaissances couvre l’ensemble des pays dans lesquels il est actif. À l’échelle nationale, des comités de pratique biannuels rassemblent des bénéficiaires locaux avec des représentants du gouvernement, des donateurs, des organisations de la société civile et du secteur privé pour discuter des problématiques et des activités actuelles. Les sujets à traiter varient, des méthodes destinées à mesurer les résultats du programme, à l’intégration dans les différentes politiques des questions d’égalité entre les hommes et les femmes, en passant par la communication des récits alternatifs. « C’est l’occasion de partager ce que nous avons appris et de nouer des liens forts entre les acteurs impliqués dans ce travail », souligne Kevin Osborne, responsable pays au sein du GCERF. Et ces relations perdurent au-delà des réunions physiques. Au Kenya, par exemple, les participants du comité de pratique ont formé un groupe WhatsApp sur lequel ils échangent les dernières nouvelles et du contenu pertinent.

Pour les intervenants actifs sur le terrain, ces échanges peuvent revêtir une valeur inestimable. Grâce au partage des leçons apprises, d’autres peuvent identifier les erreurs à éviter et opter pour une approche plus adaptée. En outre, des occasions de collaborer peuvent se présenter en cas de manque de connaissances ou de ressources que d’autres peuvent combler. Ces derniers mois, loin d’être freinés par les restrictions liées à la pandémie de COVID-19, les comités de pratique du GCERF locaux se sont transformés en réunions internationales virtuelles – un nouveau format propice aux échanges plus fréquents avec un nombre accru de participants aux quatre coins du monde, parfait pour créer un sentiment de communauté pour les acteurs de la prévention et de la lutte contre l’extrémisme violent en ces temps difficiles.

« Étant donné que la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent constituent des domaines relativement nouveaux dans bon nombre de pays, les connaissances peuvent manquer au sein des entités gouvernementales et des ONG locales. »

Irene Belmonte, responsable du programme STRIVE Global

Le programme peut potentiellement avoir des répercussions considérables sur le terrain, avec une amélioration de la capacité des organisations locales à s’impliquer dans le travail de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. « Lorsque nous avons lancé le programme STRIVE Global, la majorité des organisations soutenues financièrement par l’UE n’avaient encore jamais travaillé sur la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent. Toutefois, elles avaient une expérience étendue en matière d’échanges avec les jeunes, les femmes et les groupes vulnérables. Elles pouvaient facilement accéder aux communautés qui leur faisaient confiance, il ne leur manquait donc plus que des connaissances spécifiques en matière de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. Au moment de leur présenter ce thème, le programme nous a aidés à voir comment utiliser leur expertise pour prévenir la radicalisation et l’extrémisme violent », explique Mme Belmonte. C’est l’exemple parfait qui prouve que le partage de connaissances peut permettre d’acquérir encore plus de connaissances, grâce aux savoirs locaux et au soutien des activités pertinentes sur le terrain.

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